More details of the Bibliothèque de la Pléiade edition of Foucault’s Oeuvres. Two volumes, 1712 and 1792 pages – all the books under his name, plus a selection of shorter texts.
Not clear if that includes the 1954 book Maladie mentale et personnalité, as opposed to the 1962 reedition as Maladie mentale et psychologie, and the extent to which this is a full critical edition of the texts. A proper annotated text of the variant editions of Naissance de la clinique would be useful, for example. A team of people, led by Frédéric Gros were involved, so I expect it will be much more than a simple set of reprints. It’s expensive – €120 for the set – but if it adds to the texts then it might be worthwhile.
Son œuvre, entre philosophie, histoire et littérature, est difficile à situer. Les disciplines traditionnelles peinent à la contenir. Sa chaire au Collège de France s’intitulait «Histoire des systèmes de pensée». Lui-même ne cessa jamais de relire Kant, Nietzsche, Heidegger, mais il cite moins les classiques de la philosophie que d’obscurs traités, règlements ou manuels conservés dans des fonds d’archives, royaumes des historiens. Des historiens «professionnels» de son temps Foucault partage d’ailleurs l’ambition : ouvrir l’histoire à de nouveaux objets. Il reste que ce sont bien des problématiques philosophiques que renouvellent ses «histoires» (de la folie, de la sexualité), ses «archéologies» (des sciences humaines, du savoir), ses récits de «naissance» (de la clinique, de la prison)…
Outre un choix de textes brefs, articles, préfaces ou conférences, cette édition rassemble tous ses livres personnels. Leur influence est immense. Mais leur réunion ne vise pas à former une autobiographie intellectuelle. «Je ne veux pas de ce qui pourrait donner l’impression de rassembler ce que j’ai fait en une espèce d’unité qui me caractériserait et me justifierait.» Voyons plutôt en elle ce que Foucault disait d’Histoire de la folie en 1975 : «J’envisageais ce livre comme une espèce de souffle vraiment matériel, et je continue à le rêver comme ça, une espèce de souffle faisant éclater des portes et des fenêtres…»